Comprendre

Les deux joies

Il y a la joie qui vient du dedans et il y a celle qui vient du dehors.

Je voudrais que les deux soient tiennes.

Qu’elles remplissent les heures de ton jour,

Et tous les jours de ta vie ;

Car lorsque les deux se rencontrent et s’unissent,

Il y a un tel chant d’allégresse que ni le chant de l’alouette ni celui du rossignol ne peuvent s’y comparer.

Mais si une seule devait t’appartenir ;

Si pour toi de devais choisir ;

Je choisirais la joie qui vient du dedans.

Parce que la joie qui vient du dehors est comme le soleil qui se lève le matin et qui, le soir se couche.

Comme l’arc-en-ciel qui paraît et disparaît ;

Comme la chaleur de l’été qui vient et se retire ;

Comme le vent qui souffle et passe ;

Comme le feu qui brûle puis s’éteint…

Trop éphémère ; trop fugitive.

J’ai besoin de quelque chose qui dure ;

De quelque chose qui n’a pas de fin.

Qui ne peut pas finir.

Et la joie qui vient du dedans ne peut pas finir.

Elle est comme la rivière tranquille,

Toujours la même ; toujours présente.

Elle est comme le rocher ;

Comme le ciel et la terre qui ne peuvent ni changer, ni passer.

 

J’aime les joies du dehors.

Je n’en renie aucune.

Toutes, elles sont venues dans ma vie quand il le fallait.

Elles ont été une force et un apaisement.

Elles ont été lumineuses et douces ;

Légères et parfumées ;

Splendides et rares…

Je les bénis. Je les bénis.

 

Mais j’ai besoin de quelque chose qui dure ;

De quelque chose qui n’a pas de fin.

Qui ne peut pas finir.

Et la joie qui vient du dedans ne peut pas finir.

Elle est comme la rivière tranquille,

Toujours la même ; toujours présente.

Elle est comme le rocher ;

Comme le ciel et la terre qui ne peuvent ni changer, ni passer.

 

Je la retrouve aux heures de silence ;

Aux heures d’abandon.

Son chant m’arrive au travers de ma tristesse et de ma fatigue ;

Elle ne m’a jamais quittée.

C’est Dieu ; c’est le chant de Dieu en moi.

Cette force tranquille qui dirige les mondes et qui conduit les hommes ; et qui n’a pas de fin ;

Qui ne peut pas finir.

 

Il y a la joie qui vient du dedans et il y a celle qui vient du dehors.

Je voudrais que les deux soient tiennes.

Qu’elles remplissent les heures de ton jour,

Et tous les jours de ta vie ;

Car lorsque les deux se rencontrent et s’unissent,

Il y a un tel chant d’allégresse que ni le chant de l’alouette ni celui du rossignol ne peuvent s’y comparer.

Mais si une seule devait t’appartenir ;

Si pour toi de devais choisir ;

Je choisirais la joie qui vient du dedans.

 

(issu du Livre du Lézard)

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