Comprendre

Témoignages de Jeunes réfugiés au Liban

Mohammad, 13 ans

Mohammad est un jeune syrien de 13 ans réfugié au Liban. Sa marionnette  s’appelle Ahmad. Il l’a fabriquée de ses mains lors d’une séance avec Stéphanie, psychologue pour Caritas Liban. La marionnette est salvatrice pour Mohammad, qui a vécu les pires atrocités en Syrie. Grâce à la marionnette et à l’accompagnement psychosocial de Stéphanie, Mohammad retrouve peu à peu l’espoir. L’espoir de reprendre sa vie en main, d’aller de l’avant et de construire un avenir meilleur pour lui et sa famille. Pour y parvenir, il doit réussir à l’école, il le sait. Il est intelligent et travaille dur mais comme beaucoup de ses camarades, le jeune réfugié a un grand retard scolaire et est confronté à un problème de langue. En effet, au Liban, les cours de maths ou de sciences se donnent en anglais ou en français, alors qu’en Syrie ils sont enseignés en arabe. Pour parer le retard scolaire des enfants syriens réfugiés au Liban, Caritas Liban organise un soutien scolaire après les heures de classe régulières.

Roula, 3 ans

Roula avait 3 ans lorsqu’une bombe est tombée sur le bâtiment où elle habitait. Elle est restée 3 jours seule, à côté du corps de sa maman décédée dans leur appartement en Syrie. Sa grand-mère l’a découverte, s’est enfuit avec elle au Liban et a cherché l’aide auprès de Caritas. Grâce à cet accompagnement psychosocial, Roula a commencé à dessiner. A l’aide du dessin, elle a retrouvé la parole. Maintenant, elle va à l’école. Roula n’oubliera jamais ce qu’elle a vécu, mais elle a appris à vivre avec. Et cette expérience a fait d’elle une autre enfant. Elle est aujourd’hui épanouie et peut aller de l’avant.

Sara, 13 ans

Salut, je suis Sara. J’ai 13 ans, trois sœurs et deux frères. Mon papa travaille dans une usine de conserves. J’aime bien aller à l’école de devoirs. J’y vais depuis trois ans. Je travaille dur et mes points se sont bien améliorés. J’adore les enseignants qui m’aident beaucoup. Je trouve ça très chouette. Apprendre le français n’est pas facile, mais je me débrouille déjà très bien.

Quand ce sera ma dernière année au cours du soir, je continuerai à venir à l’école, car j’ai plein d’amis ici et les enseignants m’ont tellement aidée. Je pourrai peut-être venir aider à mon tour comme volontaire.

Plus tard, je veux être architecte. C’est pourquoi je veux apprendre autant que possible. Je participe aussi aux stages de vacances organisés par Caritas durant cinq semaines, tous les jours de 8 heures du matin jusque 13 heures de l’après-midi. Ainsi, je peux compléter mon cahier de vacances. Et c’est chouette parce que nous jouons au Basketball,… Ça j’adore ! On est soixante enfants à suivre ces stages. Nous y allons pour apprendre et pour ne pas traîner dans les rues. Je ne sais pas ce que je ferais s’il n’y avait pas d’école. Je serais perdue.

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