Comprendre

Le Carême, comme le carénage d’un bateau.

Le carême a commencé. Pour t’aider à en comprendre le sens, compare-le au « carénage » d’un bateau.

Mais "Caréner" un bateau, qu'est-ce donc?

Après une année de navigation, le bateau a accumulé sur la coque des algues et autres saletés qui peu à peu freinent. Un beau jour, on décide de prendre le problème à bras le corps : 12h à sec, et voilà l’équipage parti pour gratter, frotter, repeindre. Tout cela n’est pas seulement fait pour le plaisir d’avoir une belle coque, mais surtout pour mieux naviguer par la suite, au cours d’une nouvelle saison d’activités.

Entre quarante jours passés dans le désert et les crampes attrapées au bord de la mer en remettant en état la coque de nos bateaux, tu penseras qu’il n’y a aucun rapport ! Et pourtant je te propose d’y regarder de plus près… En effet, quoi de plus dommage que de réduire le carême à 40 jours de triste mine passés à attendre des œufs en chocolat ? C’est bien plus que cela, comme nous allons le voir…

 

Essayons de comprendre...

Maintenant, mettons-nous à la place du néophyte qui ne connaît pas grand chose des bateaux… Se jetant dans son dictionnaire, il y découvre au mot « carénage », une phrase du genre : « action de réparer la carne d’un navire », ce qui ne l’avance guère. Mais en levant un peu les yeux, notre ami découvre que juste avant « carénage », le dictionnaire donne la définition du mot « carême » ! Alors, face à cette coïncidence, il comprend tout :

 

Après une année de navigation : c’est vrai, Pâques ne se fête qu’une fois l’an. Nous avons parcouru beaucoup de chemin en 12 mois : s’arrêter, ne serait-ce que pour savoir où nous en sommes, cela peut être indispensable !

 

Des saletés qui peu à peu freinent : tenez, on ne prie plus tous les jours depuis quelques temps ; on passe plus de temps devant la TV, sur Facebook ou avec sa Xbox qu’avec ses parents ou ses amis… Sa personne tout entière s’alourdit par les mauvaises habitudes qui, peu à peu, reprennent insidieusement le dessus. Moins on laisse de place au Christ dans sa vie, moins on a envie de lui en laisser, c’est un cycle infernal !

 

Gratter, frotter, repeindre : alors, on se débarasse de tout ce qui encombre le cœur ! Un peu de courage : décaper est souvent fatiguant, mais ‘est à ce prix qu’on peut reprendre la mer. Quelques efforts portés sur les points les plus atteints par les algues et les concrétions nous permettrons de nous remettre à flots.

 

Mieux naviguer par la suite : le phare du jour de la Résurrection sera notre repère. Libérés par les sacrifices de notre « carénage » de 40 jours, nous pourrons repartir courir le monde. Nous voilà mieux gréés pour les luttes contre les tempêtes de la vie. Souvenons-nous de ces moments où, après avoir accepté de renoncer à soi-même, nous nous sommes sentis portés par le Seigneur.

 

Notre jeune referme tranquillement son dictionnaire. « Décidément la Providence aime les jeux de mots », pense-t-il…

Bon Carême à toi !

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